ÊTRE HUMAIN, CONNAIS-TOI TOI-MÊME!

Découvre-toi
et maîtrise-toi, tu maîtriseras ta destinée.
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l'intérêt de tous
Outils et recettes
pratiques de réalisation de soi pour une vie meilleure


Ce Blog était mon éléphant! Maintenant, suis-je devenu un papillon?



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samedi 21 septembre 2013

LE PONT DE L'INTEGRATION / SAVOIRS ET COMPETENCES

L’esprit de synthèse transcende la dualité analytique indispensable au discernement et au choix judicieux qui s'impose. D’aucuns savent que les compétences et les savoirs se complètent et qu’il n’y a là aucune antinomie entre objectifs et compétences. La résistance au changement tend à radicaliser les postures pour déclencher la mouvance avant /arrière. Mais, après tant de déboires, de dérives et de conflits stériles, il est temps d'aller plus loin et plus haut pour transcender cette dualité et voir l'unité de l'intention et de la finalité des deux approches qui noblement visent le même objectif : la véritable réussite de l'apprenant.

Inutile de continuer à mettre les bouchons dans les oreilles pour accuser l'autre approche d'aberrations démagogiques. Le maximum de savoir est absolument indispensable à l'avancement disciplinaire et la vraie connaissance durable découle de l'expérience active. La pédagogie d'intégration disciplinaire et interdisciplinaire fait le pont entre l'approche par objectifs et l'approche par compétences qui pointent également, avec la même intention et la même détermination vers la réussite réelle de l'apprenant.

Inutile de dire que l'approche par objectifs n'est qu'une approche de transmission de savoirs théoriques qui est rarement au rendez-vous devant le pinacle de la réalité active. C'est également inutile de dire que l'approche par compétences n'est qu'une approche d'apprentissage empirique d'un métier au service de l'employeur sans compréhension véritable du fondement des choses. La perspective d'intégration nous révèle l'autre côté de la médaille de cette dualité partisane.

D'aucuns comprennent que la pédagogie active constitue le moyen durable de rétention de la connaissance. Inutile de rappeler que dans l'action 80 % de la connaissance est retenue de manière permanente. Si l'intention de l'approche par compétences est de fixer le savoir par l'expérience et la reconstruction individuelle et collective, pourquoi s'opposer à la maximisation de la rétention durable des savoirs ? Si l'intention de l'approche par objectifs est d'approfondir la compréhension des liens conceptuels des savoirs pour en retenir le maximum et avancer dans des constructions plus vastes des savoirs disciplinaires, pourquoi s'opposer à cette maximisation de la compréhension durable de nos expériences ? L'explosion actuelle de l'information et des savoirs disciplinaires ne fait-elle pas appel à autant de mémorisation que de compréhension des plus vastes constructions conceptuelles requises ? L'opposition mémoire vs intelligence ou savoir vs compréhension s'avère une piètre tactique spéculative partisane tout à fait stérile, car l'une ne peut se passer de l'autre et ne doit dominer l'autre non plus.

Où est donc le bien-fondé de cette controverse polémique si ce n'est la résistance au changement d'une part et la projection ingrate contre les acquis précieux de nos prédécesseurs d'autre part ? Je crois que les temps s'accélèrent et l'on n'a plus d'énergie à gaspiller dans cette zizanie contre le simple bon sens de l'économie du savoir.

D'aucuns comprennent que pour exercer un métier, c'est l'ensemble des compétences terminales qui compte en termes de savoir-faire, de prise de décision, de savoir-être et de savoir-vivre avec clients et partenaires. Nul ne peut nier également qu'il y a des métiers qui nécessitent un bagage énorme de connaissances et de constructions très cohérentes pour que ce métier soit exercé avec acuité et discernement. On ne fait pas impunément de l'expérience naïve avec des phénomènes sournois comme la haute tension électrique, la radioactivité de matières nucléaires, la haute toxicité chimique ou le danger épidémique des substances micro-organiques. Celui qui s'amuse avec le besoin de ‘déstabilisation cognitive’ de Piaget à ce propos ou qui s'obstine à faire la pratique avant la théorie à cette fin risque fort bien de ne pas sortir debout de son laboratoire. (On ne joue pas impunément avec les forces de la nature)

Il ne s'agit pas de basculer du tout ou rien ni faire la table rase ! Il faut sagement faire la part des choses. Dans bien des domaines et des niveaux d'apprentissage, surtout en sciences humaines, il vaut mieux l'expérience et les études de cas avant la théorie aux fins d'apprentissage authentique des constructions qui se passent de toute mémorisation de la théorie. Les savoirs se greffent automatiquement et de manière durable à travers l'expérience et le débat. Dans d'autres domaines, mieux vaut ne pas faire l'apprenti sorcier ni le ‘Castor bricoleur’ et s'exercer à comprendre et mémoriser les liens conceptuels des constructions des maîtres pionniers avant de verser l'eau dans l'acide fumant ! (Faire l'inverse est plus judicieux, même si tu ne vois pas encore pourquoi)

Voilà la vision juste d'un chercheur multidisciplinaire quant à la part des choses et d'une position de juste milieu qui ne fait place à aucune polémique ni controverse. Car bien des choses contraires ne sont pas nécessairement contradictoires et le fait de les opposer n’est que produit d'ignorance, de peur ou d'entêtement.

L'approche pédagogique intégrative dégagée de toute controverse tendancieuse soutient la nécessité de mener en parallèle et en complémentarité les deux approches et les évaluer continuellement à parts égales. Parce que tout au long du cursus académique on a besoin autant de rétention durable par l'expérience que de compréhension profonde des constructions conceptuelles théoriques. On ne peut greffer le savoir lucide sur des données floues tout juste mémorisées, comme on ne peut le fonder sur les interprétations personnelles de faits empiriques.

Toutefois l'évaluation finale de graduation pour un métier doit être essentiellement axée sur les compétences pratiques de savoir-faire multidisciplinaire et de savoir-être en rapports humains dans la fonction. Quant à l'évaluation du professionnalisme lui-même, elle se fait plutôt dans le corps de métiers tout au long de l'exercice. Il est aberrant de l'imposer au cours du cursus académique.

Tout compte fait, la raison d'être de l'approche par compétences avec ses tâches authentiques depuis la maternelle jusqu'à la graduation pour l'exercice d'un métier demeure au service de la rétention claire et durable des savoirs. Tout comme la raison d'être de l'approche par objectifs est de mener aux compétences intermédiaires qui nourrissent la motivation et insufflent la passion d'apprendre de plus en plus. Chacune des deux approches est censée être au service de l'autre, menant à la même finalité qui est l'avancement authentique de l'apprenant et sa réussite d'accès à la profession choisie. Pour le reste, la vie en soi est une école et aura appris que celui qui aura vécu.

Allons-nous mettre fin à cette zizanie du pédagogisme ? Non ! Pas avant d'établir l'équité convenable dans les proportions évaluatives. Sans argumentaire scientifiquement construit, je vous suggère d'évaluer continuellement les compétences intégratrices disciplinaires et interdisciplinaires en réservant 50 % à l'auto-évaluation. Parce que la rétention durable via l'expérience est plus significative et que les feed-back de l'enseignant ainsi que l'auto feed-back de l'apprenant constituent l'essentiel de l'apprentissage. La motivation intrinsèque y jouera le rôle principal. Tout échec y incombe à l’enseignant non pas à l’élève (‘au médecin soignant et non pas au patient’).Toutefois, à chaque transition vers une formation supérieure en fin de cycle, il est question de faire essentiellement le bilan des connaissances apprises et comprises qui prouve la maîtrise des préalables. Tout échec y incombera plus directement à l’élève et à l’institution qui n’a pas remédié à son anomalie à temps. (Échec = anomalie)  Cette évaluation sommative est essentiellement une évaluation des objectifs de formation et non pas des objectifs organisationnels qui visent les compétences. À chaque chose sa place, sa finalité et sa raison d'être.

NOUVELLE TAXONOMIE A LA BASE DES COMPETENCES

La taxonomie de Bloom se base sur l'analyse des connaissances et des savoirs pour échafauder différents niveaux de compétence. À la base, on distingue les connaissances déclaratives, les connaissances procédurales et les connaissances conditionnelles qui constituent la charpente des différentes compétences en savoirs disciplinaires, savoir-faire, savoir-être et savoir-vivre, décider, créer et partager. Sur l'échelle de Bloom, on distingue six niveaux : mémorisation, compréhension, application, analyse, synthèse et au plus haut niveau l'évaluation.

En 2001 la taxonomie de Bloom a été révisée et approfondie par Anderson et Krathwohl qui ont étayé à bon escient le niveau création intégrant l’activité de synthèse qui est en soi une semi-création. Le niveau création se situe au-dessus même du niveau évaluation. Parce que le plus haut niveau de compétence requis et actuellement recherché est l'ingéniosité devant les situations ‘’impossibles’’ et l'innovation continue. La créativité caractéristique de la race humaine est revenue à l'ordre du jour.

Anderson et Krathwohl ont également constaté deux sources de confusion dans la compréhension de la taxonomie de Bloom. La première est au niveau des connaissances déclaratives qu'il vaudrait mieux clairement scinder en connaissances factuelles et connaissances conceptuelles pour un usage judicieux en éducation. La deuxième est au niveau des connaissances conditionnelles qui, prises au sens strict ne sont que des connaissances procédurales avancées. Mais, prises au sens large elles embrassent tout ce qui est connaissance métacognitives. C'est-à-dire prise de conscience de ses propres processus d'apprentissage et stratégies de construction/ déconstruction. Ce niveau de connaissance est tellement important qu'on devrait l'établir comme le niveau de connaissance le plus avancé. Cela rejoint la sagesse antique qui dit: êtres humains ‘’connaît-toi toi-même tu découvriras l'Univers et les Dieux’’.

Voici donc le tableau de synthèse des cinq niveaux de connaissance en vertical et des six niveaux de compétence en horizontal, quel que proposé par Anderson et Krathwohl comme une refonte de la taxonomie de Bloom. (Figure ci-dessus)

La créativité fait appel aux stratégies métacognitives qui sont au-delà même des connaissances procédurales et conditionnelles. De quoi s'agit-il ? La métacognition n’est pas une vague et globale connaissance de soi. C’est une prise de conscience de ses processus cognitifs et une bonne compréhension de son activité intellectuelle et psychique. Mais, plus encore, elle implique un décodage de sa propre stratégie cognitive et ses différentes tactiques d'observation, d'action, de déconstruction et reconstruction mentale et sensorielle.

Avec cette nouvelle vision de la taxonomie, le cognitivisme constructiviste et socioconstructiviste reprend ainsi le leadership des pédagogies d'apprentissage en ciblant la créativité comme ultime compétence à tous les niveaux des activités humaines à commencer par l'enseignement et l'apprentissage.

La motivation étant à la base de tout apprentissage, un enseignant compétent est d'abord celui qui est passionné pour sa discipline et son expertise, mais aussi celui qui sait transmettre sa passion à son entourage. Transmettre sa passion n'est pas seulement une habileté affective ou émotionnelle ; il faut maitriser cette finesse sur le plan métacognitif. Un enseignant qui se connaît bien sait décoder ses propres stratégies cognitives et identifier ses alternatives d'approche dans différentes situations. Transmettre intelligemment sa passion pour sa matière ou son expertise à des apprenants consiste d'abord à dévoiler sa propre stratégie de raisonnement et partager les différentes approches et techniques possibles. Il faut surtout démontrer que ça marche et que c'est le plus souvent une stratégie gagnante. Pour cela, il faut préalablement s'auto-observer, se comprendre et mesurer soi-même sa propre efficacité devant différentes situations. Connaître ses propres compétences situationnelles constitue la base de sa réussite éducative.

Les enseignants qui ont appris les différentes techniques métacognitives, que ce soit à travers la programmation neurolinguistique/PNL ou d'autres analyses cognitivistes, deviennent doublement compétents. Non seulement ils se connaissent mieux pour bien transmettre leur passion et leur stratégie de maitre, mais ils découvrent une énorme facilité à repérer et décoder les stratégies des plus brillants dans le groupe.

Si le constructivisme aide chacun à 'performer' et à se dépasser lui-même, le socioconstructivisme dévoile la stratégie de développement des compétences collectives. Pourquoi donc ne pas utiliser ce levier pour partager les stratégies gagnantes dans l'apprentissage et multiplier le succès? Malgré les différences de styles d’apprentissage et leurs richesses, la modélisation s’avère une stratégie gagnante à toute épreuve. Pourquoi réinventer la roue pour chacun alors qu’on peut emprunter le plus court chemin pour tous ? Cela peut se faire directement ou indirectement. On peut, à temps utile, questionner patiemment l’élève sur son mode de raisonnement, sa stratégie et sa démarche et ainsi faire d'une pierre deux coups : dévoiler la bonne pratique inspirante et cultiver la métacognition chez les apprenants. À d'autres moments, la formation par les pairs est bien préférable. Parce qu’enseigner est toujours la meilleure façon d'apprendre. Il suffit de guider l'apprenant tuteur à partager seulement sa stratégie et sa démarche avec son collègue pour que les deux apprennent à mieux apprendre et démontrer des résultats parfois surprenants.

Les enseignants praticiens de la PNL sont eux-mêmes surpris de la performance de leurs apprenants et sont très fiers d'avoir enfin trouvé la stratégie qui marche. Une stratégie à la fois motivante, valorisante et doublement efficace, autant du point de vue performance scolaire que du point de vue solidarité et esprit d’équipe. Permettez-moi donc de vous recommander les techniques métacognitives constructivistes et socioconstructivistes de modélisation de la réussite et de multiplication du succès. La PNL n'est pas la seule technique métacognitive qui a fait ses preuves.

samedi 9 février 2013

PARADIGME DE LA SYSTEMIQUE ET NOUVEAU DISCOURS DE LA METHODE

L’approche systémique fait référence au concept de système, pour étudier les processus et les mécanismes de toute manifestation, comme étant le produit d’un ensemble complexe d’éléments interdépendants. En effet, un système se définit comme un ensemble d’éléments interdépendants où la modification de tout paramètre actif sur un élément, affectera l’ensemble des éléments et par conséquent affectera la manifestation globale.

L’approche systémique considère la dynamique de toute situation comme un tout ouvert à son environnement, qui fait nécessairement partie de l’étude et appartient à un plus grand tout incluant l’observateur du phénomène.  Elle s’interdit d’étudier une situation sans inclure tous ses éléments, ses boucles de rétroaction et son contexte. Indépendamment des données initiales, le contenu des expériences séquentielles, affectera nécessairement le comportement global. La manifestation observable du champ des forces présentes, est considérée comme le résultat d’une confluence d’influences de toutes les variables et de leurs séquences en action. Cette manifestation est comprise comme l’effet de la synergie de l’ensemble des réactifs, dont le résultat n’est jamais égal à la somme des influences des éléments pris séparément.

Cette approche fait donc opposition à l’approche analytique qui isole la contribution de chaque facteur pris séparément et variant seul, pour faire ensuite la somme et formuler la résultante globale.

Il est question d’un paradigme qui démontre l’insuffisance du dit ‘’discours de la méthode’’ promu par Descartes au XVIIème siècle et unanimement retenu comme étant la seule voie de recherche scientifique. Or, avec l’approche systémique on peut littéralement faire point par point l’alternative parallèle au discours cartésien de la méthode et dresser carrément le ‘nuplex’ d’un ‘’Nouveau discours de la méthode’’ qui tient la route, tel que tracé par Le Moigne (1977).

La civilisation humaine passe à un nouveau stade de son évolution. Elle change carrément de vitesse et s’ouvre un éventail de nouvelles dimensions jusque-là insoupçonnées. Cette nouvelle approche ouvre les horizons et traite tant d’autres aspects de la vie, qui nous sont jusqu’ici demeuré incompris voir intraitables sauf intuition. Elle montre des stratégies révolutionnaires là où le réductionnisme classique a manifestement échoué. On commence progressivement à saisir la pertinence de la synergie des sous-ensembles ou sous-systèmes et de leur apport au grand tout, sans en isoler les composants. Une page de l’histoire est tournée.

La systémique trouve son champ d’application dans tous les domaines, mais elle devient particulièrement indispensable en sciences économiques, politiques, sociales et, plus particulièrement en dynamique de groupes et gestion de conflits où elle s’oppose à l'approche comportementale-cognitiviste de résolution de problèmes.

Cependant, il est primordial de comprendre que l’approche systémique n’est pas antinomique avec l’approche analytique classique. Bien qu’elle soit aussi exclusive, elle n’en est pas l’antithèse. Elle ouvre un tout autre domaine d’application où l’approche analytique a souvent échoué. Mon point est de  ne pas conclure trop vite à l’antinomie, entre ces deux approches qui sont plutôt complémentaires. Je dis bien, il est question de choisir exclusivement une approche ou l’autre selon la nature du problème, parce qu’on ne peut pas enfoncer un boulon avec un marteau ni retirer un clou en le tournant avec un tournevis. On n’a pas le choix de garder les deux instruments dans la trousse à outils. Chacun servira dans son contexte approprié. On a besoin des deux.

Sans prôner une approche mixte, il est sage d’élire une des approches comme ‘maître-d ’œuvre’ principal, se servant au besoin de l’autre approche alternative. En substance et par principe, le finalisme transcende le causalisme et complète sa quête, tout comme l’approche systémique transcende l’approche analytique et complète sa quête du savoir pragmatique et opérationnel.