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mercredi 16 juillet 2014

L’EVALUATION DE PERFORMANCE RESTAUREE PAR L’INTELLIGENCE EMOTIONNELLE

Face aux défis actuels du marché, l'évaluation du rendement et des performances s'est imposée comme un impératif incontournable pour atteindre les objectifs organisationnels, mais à quel prix ? Qu’est-ce qu’elle rapporte réellement en termes d’amélioration de performance? En vaut-elle la chandelle, tel qu'appliquée ? Génère-t-elle plus d’ambition ou plus de colère, par-dessus le stress vécu autant par les évaluateurs que par les employés? Quel est son impact sur le turnover des meilleurs employés? Les aide-t-elle à prendre plus de responsabilités ou freine-t-elle leurs initiatives et leur élan ?

Mal préparée, mal gérée et mal suivie l'évaluation est devenue un spectre de peur et une source de stress et de malaise accablant. Les attentes et les besoins sont toujours ‘’illimités’’ alors que les capacités et les moyens sont assez limités. L’on se demanderait à juste titre s’il est éthiquement correct de demander toujours plus avec moins de moyens. Comment s'attendre à une relation de confiance tout en 'humiliant' chacun face à chacune de ses insuffisances ? Si l’on exige ‘’le beurre et l'argent du beurre en plus du sourire de la crémière’’, on n’aura plus qu'un sourire jaune pétri de colère ou d’indignation! Comment ose-t-on espérer de l’engagement et de la fidélité des meilleurs employés qui se sentent plutôt exploités sans merci ? Comment prétendre qu’on les aime tant et que les ressources humaines sont notre atout majeur et capital précieux ? Faut-il prendre les gens pour des canards sauvages ?

Quelles que soient la diplomatie de l'évaluateur et ses subtilités psychologiques d'influence, en braquant le zoom sur les lacunes de la personne évaluée et en les traitant une à une, il est indirectement en train de lui dire qu'elle n'est pas à la hauteur de la tâche et donc elle ne mérite pas pleinement le poste qu'elle occupe et la rémunération établie. Même si l'on évalue autant les forces que les faiblaisses par la même occasion, le négatif va neutraliser le positif et le submerger.L'effet global et l'arrière goût demenre émotionnellementnégatif. Il faut de l'empathie pour s'en rendre compte. Même si l'évaluateur est proactif, offrant pour chaque lacune une ressource de consultation ou de formation, il est dans la percepotion de l'employé en train de le surcharger d'autres activités parallèles, tout en exigeant plus d'efforts et de soumission aux exigences normatives du poste. L’évaluateur s'octroie ainsi une position d'oppresseur qui menace subtilement son sujet de congédiement et/ou de mauvais dossier. C’est la devise et quelle devise ! De facto, on n’est plus en situation de citoyens égaux qui se doivent compassion et respect mutuel. Comment s'attendre à une relation de confiance après 'd'écrasantes' humiliations mêmes en privé ? Cela va carrément à l’encontre de toute intelligence émotionnelle.

Sans faire face à l'ampleur de la problématique, on ne voit pas nécessairement la pertinence de changer de stratégie, de principes et de méthodes. Si les dirigeants ne reconnaissent pas l'ampleur d'un problème, ils ne prêteront pas attention aux pistes de solutions. Encore faut-il bien leur parler cru, sans complaisance et dans le langage des chiffres ? Car le conflit d’intérêts ne peut plus être voilé et, si on ne parle pas calcul de coûts directs et évaluation des dommages collatéraux, cela restera lettre morte et dialogue de sourds.

Faut-il que la peur de la faillite nous rende impitoyables ? Une petite gêne est indispensable pour garder le discernement. Autrement, on débarquera des principes de l'éthique et on ne voit plus comment sauvegarder son succès sans le faire au détriment d’autrui. Alors même qu’on parle d’intelligence émotionnelle, on piétine ses rudiments. Si l'on calcule tous les coûts directs et indirects des maladies professionnelles ainsi qu'une partie des accidents de travail sans oublier les coûts de l'absentéisme et du turnover ajoutés aux coûts du décrochage et du recrutement continu, la spirale descendante nous montre facilement le creux de 'l’abîme'. Quelle intelligence y a-t-il à scier obstinément la branche sur laquelle on est assis ? Détruire, de peur d’être détruit ressemble plus à la loi de la jungle.

Avant de dégénérer, plusieurs organisations ont détruit le moral du personnel clé et conduit les cadres intermédiaires à l'épuisement professionnel, à l'escalade de santé mentale et burnout, voire même aux tentations de suicide. Tel est le paroxysme de la problématique vécue dans plusieurs pays occidentaux sous le joug de la mondialisation actuelle.

Pionnier du lateral thinking Dr Edward de Bono a levé le voile sur l’incompétence générale à penser intelligemment et à exploiter 90% de nos ressources intellectuelles. Compte tenu de ce fait reconnu depuis Albert Einstein par la majorité des chercheurs et, devant l’incompétence générale face à la gestion des conflits inhérents au milieu de travail, l’on se demande pourquoi ouvrir un si grand chantier de l’évaluation négative qui jette de l’huile sur le feu du stress quotidien ? Cela va à l’encontre de toute intelligence émotionnelle. La confluence de ces trois incompétences généralisées en milieu de travail l’a transformé quasiment en milieu de supplices. Sommes-nous devenus machiavéliques et à ce point inhumains ? Est-il temps de changer de stratégie et divorcer avec l'approche d’évaluation mécaniste qui s'impose rationnellement à l'intellect débordé et lamentablement asservi ? Faut-il allumer un peu ? Mais avant tout, comment sommes-nous arrivés là ?

En occident, le monde des d'affaires a exploité l'intelligence émotionnelle à contre sens. On a vite observé l’essor du Mastermind américain qui est devenu l'instrument de contrôle par excellence et le modèle de manipulation qui s’est propagé et proliféré partout en Europe et ailleurs. La montée en puissance des pratiques d'évaluation est son corolaire. C’en est une dérive générique à mon sens. La manipulation des collaborateurs par la peur de l’évaluation et le dosage du stress dit positif sont devenus la vertu à la mode du Management contemporain ; management de survies et de profit à court terme.

Les cadres se sont endurcis par la logique de résolution de problèmes et la nécessité de ramener le négatif vers la moyenne acceptable, même si cette moyenne est fixée arbitrairement d'en haut ou encore par la tyrannie du marché. L'on ne pourrait sortir de l'auberge sans oser penser en dehors de la boîte du politiquement correct. Toutefois, les cadres ne sont pas nécessairement initiés à la psychologie positive qui capitalise sur les forces, sur les talents naturels et sur l'excellence de l'individu pour pallier ses faiblesses et le manque à gagner. Il faudra tout un virage à 180 degrés pour remettre l’intelligence émotionnelle à l’endroit.

La règle est simple. Elle procède de la psychothérapie positive qui mise sur les forces du patient pour le propulser à mieux avancer dans la vie en transcendant ses faiblesses et lacunes. Son progrès sur un plan dédramatise son échec sur l'autre et contribue à relever son moral pour le sortir de la dépression.

Heureusement que les chercheurs américains d'avant-garde se sont vite rendu compte de la dérive machiavélique du management spéculateur, pour venir lui opposer intelligemment la stratégie du leadership positif, de l'évaluation positive et du coaching continu. On le constate à travers les travaux de Kim Caméron à l’University of Michigan et de Gray Markler expert en évaluation et promoteur du ’’Catalytic Coaching’’, sans oublier Marcus Buckingham avec ses travaux et conférences sur les talents et les strength, pour n’en citer que les plus célèbres. Ce qui constitue actuellement un renouveau majeur de l'intelligence émotionnelle comme facteur managérial édifiant, autant pour l'identité sociale de l’acteur que pour le rôle sociétal de toute organisation.

On retrouvera aisément le nord lorsqu'on se décide de changer radicalement de perspective en considérant le temps requit pour une évaluation positive comme un investissement des plus rentables. En effet, l'expérience prouve qu'en se donnant le temps de concevoir une stratégie de coaching et de développement de l'excellence, le temps de préparer et implémenter son processus d'évaluation continue, les tendances s’inversent. On réalisera alors des scores jamais égalés dans un climat de confiance sans précédent, en retrouvant l’engagement du personnel dans un esprit d'équipe solidaire et de coaching mutuel. Les chercheurs susmentionnés en donnent des exemples très éloquents.

La transformation radicale du processus d'évaluation des performances est devenue l’enjeu majeur de la gestion stratégique des ressources humaines. L'évaluation positive continue est désormais le véritable gage d'excellence et de la qualité de vie au travail

Lorsqu’on aura établi l'évaluation positive dans le fondement même de la culture d'entreprise et lorsqu'on l'aura habilement conduit, on verra les meilleurs employés en compétition, réclamant encore plus d'évaluation qui les valorise et célèbre leurs prouesses! Il y va de la nature même de l’être humain d’aimer être reconnu, adulé, apprécié, célébré. Connaissez-vous des athlètes qui se plaignent des évaluations sévères aux Jeux olympiques ? On n’a jamais entendu parler d’un athlète qui a succombé à cause d’un échec lamentable. Par contre, les statistiques sur les burnout et les maladies professionnelles chez les gestionnaires sont devenues effrayantes et intenables en France, aux États-Unis et ailleurs, sous le joug de l’hégémonie de la mondialisation sauvage. (Sonnette d’alarme pour nos leaders !)

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