ÊTRE HUMAIN, CONNAIS-TOI TOI-MÊME!

Découvre-toi
et maîtrise-toi, tu maîtriseras ta destinée.
La quête suprême est LA PLEINE RÉALISATION DE SOI.
Être soi-même, croire en soi même!a
"Être ou ne pas Être. C'est ça la question" !
Apprenons à cultiver la joie et l'amour de soi pour
l'intérêt de tous
Outils et recettes
pratiques de réalisation de soi pour une vie meilleure


Ce Blog était mon éléphant! Maintenant, suis-je devenu un papillon?



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lundi 11 janvier 2016

L’HUMOUR EN ENTREPRISE ET LE PLAISIR AU TRAVAIL !

L’entreprise est un lieu d'activités professionnelles, de défis quotidiens et de performances. Nul n’en disconvient. Le sérieux est de mise. Mais tout ne doit pas être traité avec gravité et peur de l’échec. Bien au contraire, le sourire aux lèvres et le sens de l’humour sont un signe évident de maîtrise et d'intelligence.

De nos jours avec les générations Y et C, l’humour en entreprise devient un style managérial incontournable si l’on veut fidéliser les jeunes compétents et favoriser la relève. Pourquoi combattre cette dimension hédonique du travail, si naturelle chez les Y, C ? La génération au pouvoir ne doit pas seulement changer son fusil d’épaule. Elle doit littéralement déposer les armes et embarquer dans une nouvelle logique et de nouvelles règles de jeu. Règlements et directives doivent désormais être considérés comme des règles de jeu avec une modulation de fréquence et d’amplitude selon la situation. Flexibilité oblige.

Ça incombe au leader maitre d’œuvre, coordonnateur ou superviseur de travaux le devoir d’initier la pratique d’humour et d’en préciser la dose appropriée et sa modulation. Maitre de la situation, on n’a pas besoin d’insister qu’on est le patron à bord. Soyons de bons animateurs d’activités intelligentes et productives. Le signe de maitrise va au point de rire de soi, de la rigidité de son règlement et des situations cocasses où toute consigne s’avère ridicule. Autour de soi, le leader doit toujours prêcher par l’exemple en privilégiant un style d’humour naïf et bienveillant qui n’exclut personne, un style d’intention positive, loin des blagues le moindrement discriminatoires.

L’humour en entreprise est une forme de contre-pouvoir dans une organisation démocratique, surtout avec les générations Y et C, où le plaisir au travail devient implicitement une des clauses des conditions de travail. Utilisé dans les bonnes doses et fréquences, l’humour peut même faire partie des valeurs de l’entreprise et de sa culture aujourd’hui. C’est un nouvel art qu’on doit apprendre à incorporer dans la vie de l’entreprise si l’on veut capitaliser l’apport Y, C et son impact. Faites confiance aux jeunes leaders en les associant dans cette gestion du changement et corrigez le tir.

La passion de l’ouvrage n’est pas antinomique avec l’humour en entreprise. Toutefois, d’un département à l’autre et d’un type d’intervention à l’autre, la dose admissible doit être appropriée. En salle d’opération, en laboratoire et en intervention de sécurité même routinière, l’humour doit même être interdit. Car le risque d’erreur peut être grave de conséquences. Par ailleurs, l’empathie avec le client impose tout le tact approprié à la situation. Le client est toujours le bon roi. Ne l’oublions jamais.

Toutefois, un environnement où tout respire le sérieux, où les consignes, les chiffres, les résultats et les procédures sont la norme devient vite incompatible avec la relève. L’humour en entreprise devient une pratique gagnante, à la fois économique et efficace. Elle aide à prendre du recul, à détendre l’atmosphère et désamorcer les conflits. Elle aide également à construire des relations professionnelles saines et efficaces.

Cette approche managériale de l’humour dans l’organisation démontre partout un impact direct sur le stress, les conflits, la motivation et la créativité des employés. L’humour en soi dédramatise toute situation difficile et permet d’apaiser les tensions, de renforcer la cohésion de l’équipe et de stimuler la créativité. On ne peut plus se passer d’une ambiance saine et paisible au travail.

Connaitre les désirs de ses employés et veiller sur un minimum de plaisir au travail devient aussi important que de satisfaire ses clients ! C’est un principe managérial qui s’impose aujourd’hui plus que jamais. Car dans la majorité des entreprises et organisations, ce sont les employés qui satisfont nos clients, pas seulement la marchandise.

Cette approche permet également d’agrémenter les discours et de marquer la différence en style de leadership. Les dirigeants des groupes d’avant-garde commencent toujours leurs speeches avec une anecdote, une blague ou un jeu de mots pour enjouer l’atmosphère et capter l'attention de l’auditoire.

Pour motiver leurs employés et maintenir une atmosphère stimulante, certains dirigeant vont jusqu’à faire appel aux prestations d’animateurs spécialisés en culture d’entreprise et même les prestations d’un humoriste professionnel. Des affiches de bon style humoristique et un décor approprié sont d’autres subtilités pour détendre l’atmosphère et infuser un stimulant efficace. Cliquez Ici: Vive le plaisir au travail !

mardi 29 décembre 2015

IL N’Y A PAS DE SUBSTITUT A L’AMOUR

Voici quelques réflexions de libre penseur qui se veut prêtre d’amour de grâce et d’espérance ; qui se veut équidistant du fanatisme religieux et de la moralité légale. Même si je crois au bon jugement, je le garde pour mon cercle intime et je ne condamne rien dans l’absolu. Si on veut vivre dans un monde nouveau, il faut s’abstenir de juger ou condamner son prochain, mais demeurer fidèle au vrai sens de l’amour sublime.

Ceci dit, il est tout de même essentiel de souligner que la dimension amoureuse de l'être humain est supérieure à celle de l'animal. Elle n'est pas simplement instinctuelle, charnelle, sensuelle et physique. Même si l'élément déclencheur est de cet ordre, le désir du cœur aspire à un niveau plus noble et plus raffiné de l’amour. Il y a une touche subtile, poétique et spirituelle qui fait la différence. On recherche l'amour sublime dans l’esprit du partenaire à travers son regard, ses manières, son élan émotionnel et ses aspirations transcendantes.

Si on écoute son cœur et on idéalise les sentiments réciproques entre amoureux, on s’élève même à l'adoration de sa présence en esprit et en vérité, bien au-delà des sensations et des perceptions physiques. En dehors des obsessions de basse fréquence, la libido chez l’être humain est sensée être un catalyseur qui facilite l’alchimie de l’amour le plus noble. Le catalyseur n’est pas le but ni même une fin en soi.

Dans cette veine, même le célibataire est mieux de donner sa quête à sa dimension supérieure de l’amour pour qu’elle lui révèle la vision juste de son partenaire le plus adéquat. Nos rêves nous parlent clairement si on apprend à les écouter, décoder et en saisir la portée. Essayez cela.

La superficialité est le premier piège à éviter. Si on s’emballe trop vite dans les perceptions physiques du moment, on risque de se laisser aveugler par les vices à la mode. Attention ! Le voyeurisme mène à la concupiscence, à l’érotisme obscène et à la pornographie. Ce n’est pas la moins grave des addictions ! L'abondance actuelle des imageries et des vidéos porno et de sexualité charnelle peut créer une obsession de toutes ces manières de charmeur et d’habile séducteur sensuel. En s'identifiant à son corps et son sexe, en prenant plaisir à émousser sa libido et sa concupiscence, on devient un simple objet sexuel sans esprit.

Aussi belle que soit l'image vivante et excitante, la personne devenue objet sexuel ne représente plus qu’un artifice de show, une marchandise à vendre, tout juste bonne pour ‘a one night stand’, un ‘fast-food’ ! Même avant le mariage, ce double standard devient une barrière au développement de l'amour sublime avec son futur partenaire. Posez-vous franchement la question : qu’est ce qui va me combler en permanence? Est-ce le sentiment profond de son cœur qui prolongera son désir pour moi ou plutôt son excitation et son sexisme inassouvi de moi ?

Un célibataire qui se permet ‘légitimement’ un tel substitut à l’amour, restera longtemps coincé dans une transe virtuelle avant d’attirer à lui ce genre de partenaires fast-food ou ‘produit jetable’. Détrompez-vous. On ne peut attirer parallèlement son âme sœur digne et méritoire de son amour suprême.

Et même, … advenant que l'on puisse décrocher cette chance, on aura des attentes folles, perverses et irréalistes, parfois même insultantes vis-à-vis de son partenaire. Comment concilier l’idéal d’un partenaire digne et professionnel avec ces attentes insensées? Un partenaire digne et admirable et en même capable des performances de strip-tease, de séduction sensuelle et des caprices du voyeurisme! À en convenir la possibilité, une telle relation est inéluctablement vouée à l'échec. Parce qu'on peut toujours ‘trouver mieux’. Vue d’horizon, le champ du voisin est toujours plus vert que le nôtre. Cessons d’exiger ‘le beurre et l'argent du beurre’ en plus du sourire de la fermière. Soyons réaliste.

Très tôt, on se tannera de ces rapports purement charnels et l'on vire à la dérive du double standard et du papillonnage frivole et insensé ‘’à l’insu’’ de l’élu de son cœur. J’espère me tromper, mais il m’est évident que la relation de ces candidats à la performance sexuelle est tot ou tard vouée à l'échec.

Socialement parlant, je soupçonne ici un lien avec le drame de la famille monoparentale d'aujourd'hui. Après l’écroulement de la moralité religieuse mal fondée, la société n’a pas encore conçu un modèle civique noble et viable. En passant du tout au rien, on est resté à sa soif de tout idéal qui fait sens.

Dans cette perspective, il va de soi que même un couple traditionnel qui n'est pas passé par une période de long célibat voyeuriste et porno, ne pourra subsister ni tenir le coup s’il ne s’acharne à développer les autres dimensions de l'amour. (voir l’article précédent « sens de la vie et relations durables ») Les tentations de la pornographie sont tous azimuts. Il s’agit de toute une industrie de la concupiscence et de la fornication qui continue à vider la relation conjugale de son essence le plus noble.

N’en voyez-vous pas une des causes indirectes du divorce ? Il est triste de constater que les relations conjugales, de nos jours, durent au mieux quelques années. D’aucuns constatent à l’évidence que par soif d'amour authentique, aussitôt que les enfants sont nés, les parents se détournent totalement du partenaire pour adorer les enfants. Le penchant de revanche face aux basses complaisances consenties les mène inconsciemment dans l’excès contraire. On se néglige totalement et la relation est rapidement vouée à la morosité prélude à l'échec.

Dommage qu’on n'a pas appris à développer toutes les dimensions de l'amour qui comblent le cœur et l’esprit. Mais jusqu’à quand laissons-nous libre cours à cette industrie de la pornographie et tout ce commerce qui gruge la santé mentale et émotionnelle des membres de la famille, au point de briser douloureusement leurs relations et leur destinée?

vendredi 14 août 2015

LE SENS DE LA VIE ET LES RELATIONS DURABLES

Qu’est-ce qui fait le sens de la vie sinon l’amour et quel amour? La relation amoureuse durable représente la condition de base pour bâtir une famille et accueillir des enfants heureux dans la société. Mais l’on se trompe systématiquement lorsqu'on croit que l'alchimie du désir mutuel ou la performance sexuelle sont la clé de voûte pour une relation durable. Ça pourrait éventuellement être une exception à la règle, mais qui finira tardivement par le drame d’une séparation souvent douloureuse. Les spécialistes disent que pour prolonger la relation conjugale misant sur l’attrait physique on doit réserver un élément de surprise et de relance pour rallumer la flamme au bout d’un certain temps. Il faut pour ça connaitre la touche extra qui fait chavirer le conjoint quand il est down. Il suffira de lui demander et de l’écouter. Mais, il ne faut utiliser cette touche que rarement comme élément de surprise. Sinon elle n’aura plus d’effet !

Je ne nie pas que l'alchimie du désir mutuel soit un facteur essentiel, mais il y a plusieurs autres facteurs déterminants qui font partie de l'équation en tant que paramètres significatifs dans la fonction multidimensionnelle de l’amour. Si on se base sur une seule dimension, vous comprenez que personne ne peut continuer à aimer le meilleur plat de sa vie, servi à longueur d’année. Une maison bâtie sur un seul pilier s’écroulera et une grande table centrée sur un seul pied est facile à renverser… Mais l’infidélité est l’assassin de l’amour ! À quoi pensez-vous ? Libertinage ? Échange ? Polygamie ? Foutaise, plancher des vaches ! Tous les sages s’entendent que l’amour est essentiellement fidèle et exclusif. Que faire alors ? La sagesse nous invite à songer à toutes les dimensions de l’amour.

Nous apprenons tant de choses tout au long de la vie, mais personne ne nous a enseigné «l'amour, cet inconnu! » que nous recherchons tous et redoutons en même temps. Les poètes et les chanteurs nous ont certainement brossé de beaux tableaux sur l'amour et la vie elle-même nous a, bon an, mal an, appris quelque chose de substantiel sur l'amour. Toutefois, qui avait réellement eu la chance d’arrêter suffisamment le temps pour écouter son cœur et pour observer, jauger et scruter toutes les dimensions de l'amour ? La vie va trop vite et de plus en plus vite.

C’est sûr que l’amour transcendantal peut donner du sens à la vie, mais là n’est pas le propos. Compter pour quelqu’un donne également du sens à la vie. Cependant, compter pour ses parents ou pour ses enfants et amis, tout en étant très signifiant, demeure non suffisant. Même pour le croyant, compter pour Dieu sachant que celui-ci l’aime n’est généralement pas non plus suffisant. Il n'en reste pas moins que la relation amoureuse durable dans la vie de couple demeure en soi un ingrédient essentiel et fondamental au sens de la vie.

Par ailleurs, bien que l'amour soit au-delà de tout ce que l'on peut enseigner, la sagesse dit : « n’enseignez que l'amour, car c'est tout ce que vous êtes ! Soyez amour, enseignant l’amour. (A course in miracles) » Il s'ensuit donc que je n'ai qu’à enseigner ce que je suis pour l’apprendre. Mais cela se fait dans l'action relationnelle interpersonnelle. Parce qu’en effet, les mots n'enseignent pas. C'est plutôt l'expérience, attitudes et comportements qui nous inspirent et enseignent réellement sans mot dire. N'empêche qu’un esprit analytique et pédagogue peut toujours tirer l'essentiel du côté pragmatique et terre à terre de l'enseignement de la vie sur les mystères de l'amour.

Il faudra découvrir toutes les passions de son partenaire, les apprécier et les acheter à Grand prix, une à la fois. Alternativement, il faut savoir valoriser ses propres passions et dimensions de son être pour les offrir en cadeau précieux à son partenaire, une à la fois. Autrement dit, il ne faut pas miser seulement sur la beauté du corps ou la performance sexuelle. Il y a plus à offrir et à 'acheter' chez le partenaire. Car on est autant heureux à recevoir un cadeau qu'à 'vendre' un rêve, un projet, un fantasme. Je m'explique :

La vie est dynamique et mouvante. Il faut apprendre à regarder de plus en plus loin ensemble dans la même direction et dans plusieurs dimensions de l’être. Il est évident que deux cordes élastiques qui nous attachent au même point avenir nous rapprochent et nous unissent lorsque ce bateau tend à s'éloigner. Que dire alors si l’on trouve plusieurs points avenir et plusieurs cordes qui nous rattachent ? Apprenons donc toutes les dimensions de l’amour qui habitent le partenaire et jouons sur toutes les touches du clavier et toutes les ‘recettes de cuisine’ et habiletés que nous pourrions cultiver et développer dans la vie. Vous allez voir que la sexualité n’est qu’une des dimensions importantes de l’amour et l’on peut être également aimé et adoré, joyeux et comblé avec son partenaire en misant sur tant d’autres facteurs qui font sens et donnent du sens et de la substance à la vie amoureuse. Miser sur un seul pilier de la beauté corporelle ou de la performance sexuelle est aussi éphémère que de bâtir sur du sable mouvant.

Ceci dit, sans même insister sur la noblesse de l’amour et de sa dimension spirituelle sublime et même si on n’a rien appris de cela, voici quelques facteurs déterminants et dimensions pragmatiques dans l’arène de l’amour à considérer :

1.    Outre l'alchimie du désir mutuel et de la magie du moment qui fait souvent chavirer nos cœurs, il faudra veiller sur les autres facteurs qui font durer la relation et comptent beaucoup dans un projet de famille, surtout pour le bonheur des enfants et des membres de la plus large famille autour de nous. Il faut tout au long du chemin évoquer, cultiver et raffiner l’élixir de cette dimension poétique et romantique de l’amour sublime.

2.    Il y a d'abord la magie du regard qui touche mon âme, la magie de la voix quand elle fredonne et la magie du sourire qui me subjugue. Sans qu’elle soit purement sexuelle, cette séduction naturelle, mise en valeur, constitue un facteur addictif et durable dans la relation. C'est plus fort que soi et quel que soient la crise relationnelle, tôt ou tard, on fera d’autres concessions et l'on retourne au foyer de cette relation.

3.    Il y a ensuite, le caractère du partenaire : éducation, moralité et principes, attitudes, galanterie et manières. Il s’agit d’apprécier, admirer mutuellement et mettre en valeur cette dimension individuelle intégrée de la culture du couple.

4.    Il y a ensuite, le grand rêve du partenaire, sa passion, son projet, ses ambitions, son art et son idéal. Si l'on partage tout ou partie de sa passion on est embarqué pour la vie avec le partenaire qui porte le sens même de notre vie partagée.

5.    Il y a ensuite, l’idéologie du partenaire, qu'elle soit une idéologie sociale, politique, ou humaniste. Il y a sa philosophie de vie ou son engagement spirituel ou simplement idéaliste si le partenaire est athée. L'un ou l'autre ou plusieurs de ces éléments constituent ce facteur significatif dans la relation durable.

6.    Il y a ensuite l'art de cultiver l'engagement et les vœux sincères ainsi que la fidélité du cœur envers la relation mutuelle précieuse. On ne badine pas avec l’amour. L’honnêteté, la loyauté et l’intégrité ne sont pas des valeurs caduques. Attention !

7.    Il ne faut pas négliger non plus le facteur d'intérêts mutuels, qu'ils soient matériels ou autres (sécurité). Ils font souvent durer la relation suffisamment longtemps que l'on devient inséparable. L’amour des enfants et leurs projets de vie prennent la relève.

Voici maintenant les ingrédients sous-jacents aux sept dimensions de l’Amour qui font le bonheur dans une relation Durable : La bienveillance mutuelle, la douceur et la tendresse spontanément partagées ;

2)    La gratitude, l'appréciation, l'estime et la reconnaissance mutuelle ;

3)    La confiance, la tolérance et le respect de l’espace intime, de la différence et du libre arbitre ;

4)    La bonne communication et la transparence à la vérité et à la vulnérabilité; S’entraider tout au départ de la relation à exprimer mutuellement ses attentes et ses frontières à ne pas franchir. Qu’est ce qui n’est pas négociable de part et d’autre ?

5)    L'expression ouverte des besoins et sentiments envers l'autre et le temps pour des activités ensemble ; cultiver la complicité continue comme un jeux agréable, toujours amusant ; (Jouer, chater, danser, rêver et composer ensemble!) ;

6)    La dynamique de créativité et de croissance dans une passion commune (grandir ensemble) ;

7)    Les cadeaux et la célébration des étapes parcourues, des réalisations et des accomplissements dans la vie du couple. C’en est peut-être la plus importante souvent négligée ! A vous de jouer avec tous ces ingrédients alchimiques pour développer l’Amour cet inconnu dans toutes ses dimensions, les sept !

Regardons maintenant le revers de la médaille : Il est bien beau de mettre en évidence tous ces facteurs, de sonder leur profondeur et connaître leur impact sur la durabilité des relations, mais une relation durable n'est peut-être pas nécessairement une garantie du bonheur. Au fil des années d'expérience dans la vie, on découvre qu'il y a autant des relations durables dans le bonheur que des relations durables dans la souffrance ainsi que bien d'autres relations où le malheur de l’un fait le bonheur de l'autre.

Voici quelques ingrédients qui font le malheur du couple dans une relation durable :

1)    La manipulation mutuelle, l'orgueil et le jeu de contrôle total;

2)    Le jugement acerbe, l'intolérance et le manque de pardon (perte d’estime de soi);

3)    La jalousie, l’insécurité et le manque d'estime de soi, voire la haine de soi ;

4)    Le manque de temps pour communiquer et partager des activités ensemble ;

5)    La négation de soi par conformisme à un standard de performance ;

6)    La violence passive ou active, verbale ou physique (co-dépendance);

7)    La stagnation, passivité et le repli sur soi et dans son passé.

Bien entendu les ingrédients négatifs tendent à être neutralisés par les ingrédients positifs et leurs réciproques complètent mutuellement leurs listes.

Bien qu'inacceptable, voici maintenant comment le malheur de l'un fait le bonheur de l'autre ! J'en parle pour faciliter la guérison d'une relation dysfonctionnelle et injuste qui risque malheureusement d'être durable :

1)    La domination et le consentement tacite dans une relation sado-maso ;

2)    La haine sournoise et la violence passive maintenue par la dépendance affective ;

3)    La frigidité et l'ignorance des autres facteurs et ingrédients de l'amour ;

4)    L’exploitation sexuelle, morale ou satanique (manipulation morale et/ou occulte);

5)    La négation de soi et le conformisme à un standard ou une norme sociale de performance ;

6)    L’aliénation culturelle, sociale ou religieuse (appartenance et complexe d’infériorité-supériorité) ;

7)    La dépendance financière ou physique totale dans une relation durable. C’est alternativement l'un ou l’autre membre du couple qui en souffre directement ou indirectement, consciemment ou inconsciemment.

Il y a également une 8ème  situation qu’on examinera en annexe :

C’est le cas hybride de la polygamie où également le malheur de l'un fait le bonheur de l'autre.

dimanche 19 octobre 2014

LA CRISE ECONOMIQUE ET LE MARCHE CACHE DE L'EMPLOI

La thématique de cet article correspond plus à celle de mon Blog Initiative-Action / Concevoir un monde meilleur. __________________________________ Veuillez visiter:___________________ http://initiative-action.blogspot.ca/ ___________________ MERCI

jeudi 18 septembre 2014

MANAGEMENT POSITIF, REALISME OU UTOPIE ? SE LIBERER DU CONNU !

Leadership catalyseur, management positif, vulnérabilité, transparence et maîtrise de soi. Quelle vogue et quelle aventure ! Il parait que l’homme est à nouveau fondamentalement bon et qu’il faudra lui faire confiance. La sagesse pragmatique engagée pointe encore une fois sur la vertu et ose même la proposer comme stratégie alternative des affaires dans un monde visiblement décadent ou plutôt à la dérive. D’éminents chercheurs y reviennent avec ardeur et conviction déconcertantes. J’en citerais volontiers, Kim Caméron de l’University of Michigan, Richard Rumelt du London School of Economics ou encore les fameux Daniel Goleman père de l’intelligence émotionnelle et Martin Seligman père de la psychologie positive.

Il faut dire toutefois, qu’une certaine soif intrinsèque de vérité qui transcende les jeux du pouvoir, de l’avoir et du paraitre est nécessaire pour aspirer sérieusement à cela et y croire. Je dirais même qu’une quête existentielle profonde est nécessaire pour choisir délibérément l’alternative de sincérité, de vulnérabilité, transparence et authenticité et tenir à la réalisation de soi à même le micmac de la dynamique organisationnelle actuelle. Quelle ambition !

Le terme vulnérabilité fait appel à la transparence qui est un acte de courage et d'honnêteté permettant de développer intérieurement le « pouvoir de » à la place du « pouvoir sur » (Simone Landry /UQAM).

En Management, qui dit pouvoir dit contrôle, mais le terme contrôle en anglais veut simplement dire maîtrise et pas nécessairement domination et manipulation ! Voyez-vous ? Le manager classique est le plus souvent dirigiste et dans cet esprit, la bonne stratégie relève du « pouvoir sur » qui vise carrément la manipulation tout à fait ANTINOMIQUE avec la transparence et la vulnérabilité. Il faut le dire. C'est le secret, l'imprévisibilité et l'obscurantisme qui font marcher les choses et maintiennent ce pouvoir de stresser l'entourage suffisamment pour obtenir ce qu'on veut et, vite ! Attention, ce n’est pas une mince affaire de changer radicalement de logique et de renverser la vapeur. Ce n’est pas un jeu anodin et l’on ne joue pas impunément avec le feu ni la très haute tension. C’est par obligation morale que j’évoque l’autre côté de la médaille et, loin de moi de vous décourager devant un impératif générationnel qui voit le jour en occident où l’humanité passe à un autre niveau de conscience.

Le pouvoir de la vulnérabilité et de la sincérité est bien au contraire le pouvoir de la transparence qui mène au contrôle de soi, à la maîtrise de soi et à la confiance en soi. Il fait appel à la CONFIANCE dans son entourage qui répondra avec plus de confiance, source de connexion intime, d’engagement et « de pouvoir de » réaliser ensemble et se réaliser.

Le pouvoir de la vulnérabilité, de la transparence et de l’authenticité est devenu une habileté du leadership positif et catalyseur qui réussira à engager les gens et mobiliser les organisations d’avant-garde pour embrasser le vœu de la Génération Y et de ces citoyens intelligents libres et égaux. Des citoyens du monde qui aiment collaborer, s’entraider et se respecter tout en jouant ensemble à concevoir, co-créer et innover.

Ça paraît beau et simple, mais ce n’est pas facile. En faisant le lien entre vulnérabilité, transparence et sincérité on fini,t par comprendre parfaitement l'empathie et l'authenticité. Toutefois, décortiquer un concept mental facilite seulement l’effort d’en parler. Il s’agit ici de tout un principe d’intelligence émotionnelle à mettre en pratique pour l’apprendre. L’on ne pourra être empathique et authentique qu'en pratiquant longtemps et régulièrement cet acte de courage dans la sincérité, la transparence et la vulnérabilité.  La sincérité n’est pas chose facile dans un monde individualisé égocentrique, un monde du paraitre de l’avoir et du pouvoir à tout prix. Il est déjà trop difficile de jouer à cette carte entre amis et collègues de même niveau dans ce monde cloisonné et hiérarchique. Essayez-le et vous verrez. Quant à vouloir en faire un principe de management RH, c’est une autre paire de manches. Mais, en a-t-on encore le choix devant l’embarras et la médiocrité des vieilles méthodes ?

On est bien tenté d’essayer autre chose, même une logique inverse. On voudrait bien sincèrement changer d’approche, mais si l'on est déjà asservi au jeu des agendas cachés qui nous sollicitent d’en haut, il faudra un double courage pour s'en tirer de la gamique sans perdre des plumes. Pour jouer safe, il faudra d’abord réussir l’épreuve en pratiquant l’approche sur soi, chez soi et dans son cercle immédiat pour ensuite parvenir à persuader ces ‘supermen’ d’en haut d'une tout autre stratégie de pouvoir. Gagner la confiance en faisant confiance, tout en stimulant et célébrant l'excellence de nos meilleurs acteurs est toute une philosophie du vivre ensemble et une stratégie diamétralement opposée. Il ne suffit pas des vœux pieux pour se libérer du connu.

De toute évidence, il n’est tout de même pas facile de transformer l’atmosphère classique d’un champ de ‘manigances’ et de manip en une biosphère d’entraide, symbiose et joyeuse compétition empreinte de bienveillance. A moins que cette révolution émane directement du top leadership, il n’y aura probablement que les chiffres estimatifs des coûts directs et indirects actuellement encourus sous l’effet des vielles pratiques qui mèneront éventuellement la haute direction à lâcher prise et vous accorder le bénéfice du doute pour un changement incertain dont vous serez les seuls garants. Soyez persuasifs.

La sagesse pragmatique engagée nous avertit qu’on risque bien de se faire des ennemis et même d’y laisser ‘sa peau’ en optant ouvertement pour la sincérité et l’authenticité. Même si la haute direction est d’accord, la résistance au changement de certains gestionnaires vous donnera du fil à retordre. Ne leur donnez pas des armes contre vous. Agissez avec prudence, mesure et parcimonie.

Une fois cette ‘bataille’ gagnée, on est prêt à se remettre ouvertement en question pour redevenir soi-même et commencez à pratiquer publiquement l'acte de courage dans la sincérité, la transparence et la vulnérabilité, même si cela est carrément à contre-courant et contre le bon sens traditionnel. Cette pratique du lâcher prise courageux et déterminé aura des retombées profondes et transformatrices à moyen terme. Rendu à ce stade, on pourrait sérieusement escompter l'engagement, la fidélité et le dévouement de son personnel et en faire le créneau d'une culture d'entreprise qui vibre au diapason de l'heure juste et des aspirations des nouvelles générations.

Le chemin est long mais attention ! On ne peut longtemps cohabiter avec les acteurs rigides qui résistent à ce changement et souhaitent encore revenir à la vielle stratégie du « pouvoir sur », le pouvoir manipulateur de visées égoïstes et pernicieuses. Il faudra graduellement se débarrasser de ces agents négatifs et abandonner l’ambition de les convertir. Car nul n’est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. C’est n’est que peine perdue.

Autrement dit, durant cette période de transition, on n’a pas le choix de jouer habilement sur deux cordes : transparence et authenticité avec les jeunes et les gens honnêtes et engagés dans cette voie de sagesse et vertu, mais prudence et déception avec les acteurs récalcitrants qui cachent leur intentisons et déguisent leur vulnérabilité par obsession de pouvoir manipulateur. Il faut savoir comment les exclure en douceur en utilisant leurs propres forces contre eux. Ce ne sera pas une partie de plaisir. Sachez-le.

Cette période de transition est un mal nécessaire pour un plus grand bien. Une période de gestation et de renaissance d’une nouvelle philosophie d’affaires et stratégie d’engagement sociétal confortant le développement authentique de la clientèle interne et externe. Beau défi, belle aventure !

Ceci est un warninig à la naiveté en écho au message et aux recherches de Brene-Brown research professor at the University of Houston 

mardi 26 août 2014

NOUVELLES PERSPECTIVES /MISSION MARKETING DES RESSOURCES HUMAINES

Pour prendre sa place légitime au niveau du comité de direction et jouer son rôle stratégique dans l'avenir de l'entreprise, la direction des ressources humaines doit accomplir pleinement sa mission de marketing RH !Le terme est peu usité, mais attirer et fidéliser des gens intéressants est en soi l’esprit même du marketing. Pour commencer, il faudra réussir à vendre la perspective du message suivant à la haute direction.

Tous les départements de l’organisation et tout spécialement la DRH doivent en premier lieu considérer les employés comme des clients internes qui nous rapportent de l’argent avec leurs contributions. Il est question de considérer les employés comme des Abonnés Satisfaits qui achètent continuellement les valeurs de l'organisation mises de l'avant et se traduisant par la qualité de vie au travail, la reconnaissance, les chances réelles d'avancement et de développement de compétences en plus de la rémunération et des avantages sociaux. La DRH doit par conséquent tout faire pour fidéliser ces clients internes et éviter qu'ils aillent s'abonner ailleurs chez un autre employeur. Ce n'est toutefois possible qu’en leur offrant continuellement des avantages concurrentiels tangibles et en leur prouvant que nos promesses sont crédibles. Il s’agit donc d’une double mission. Non seulement une mission de production de valeur ajoutée et d’avantages concurrentiels mais aussi une mission de marketing RH à l’interne comme à l’externe. En cela réside l’essence même de la gestion stratégique des ressources humaines.

Les temps ont changé et il faudra mettre sa pendule à l'heure. Ceci est surtout évident avec la génération Y essentiellement constituée de citoyens à la quête de sens et de valeurs réelles chez l'employeur. Aussitôt qu'on détecte du tape-à-l’œil, du maquillage et des manœuvres manipulatoires déguisées, on commence déjà à chercher ailleurs si l'on ne quitte pas les lieux tout de suite ! Avec cette génération d’intrépides et avertis, l’engagement est très conditionnel et la fidélité doit être largement méritée. Ce ne sont pas des gens difficiles. Leurs preuves sont faites avec les organisations d’avant-garde. Nul doute en question sur leurs mérites.

Voyez-vous ? Il faut parler au monde le langage de son temps. Car les valeurs tant prisées à l'école et soigneusement développées en termes d'engagement sociétal et en termes d'équité de solidarité, d’amour et de respect mutuel doivent trouver résonance dans leur milieu de travail. Autrement, ils sont prêts à débarquer et vite, sans pitié aucune des employeurs prétentieux et sans engagement réel derrière leurs politiques.

Il faut donc considérer les valeurs et les promesses de l'entreprise comme un produit de qualité concurrentielle à vendre à ses clients internes et à commercialiser sur le marché du travail afin d’attirer de nouveaux ‘’abonnés’’ talentueux et intéressants. Il s'agit là de tout un changement de paradigme qu'il faudra intégrer dans la mentalité des gestionnaires des ressources humaines pour commencer.

Il faut qu'ils jouent pleinement leur rôle de marketing, de coaching, d'animation et mobilisation, mais aussi d'accompagnement et de soutien pour faire de la culture de l'entreprise un creuset de valeurs concurrentielles tangibles partagées par tous. Pour ce faire, il faudra évidemment jouer parfaitement le rôle d'interface bidirectionnelle entre la haute direction et les collaborateurs. Les exigences à la base fidèlement transmises amèneront la haute direction à investir autant dans le marketing des valeurs que dans le marketing des produits et services. Lorsque la haute direction consent à doter la DRH du minimum nécessaire pour honorer ses promesses et ses engagements de QVT et consent à renoncer à toute stratégie de tape à l’œil ou de slogans vides, on parviendra non seulement à fidéliser les meilleurs clients internes, mais aussi à attirer suffisamment ‘’d'abonnés’’ talentueux sur le marché du travail.

Lorsque les avantages socioprofessionnels et matériels pour l’employé deviennent une fierté essentielle de l’organisation et le cachet de son image de marque, le niveau d’engagement et le rendement élevé du capital-compétence payeront largement la note. On n’aura plus à combattre les intérêts immédiats de ces gens intelligents et si informés et qu’on a judicieusement sélectionnés, qualifiés et développés. La raison du plus fort n’est plus toujours la meilleure, sauf pour le court terme. Le syndicalisme sera également hors capacité de nuire à une organisation honnête qui va de l’avant.

Ne voyez-vous pas que le monde est actuellement plus idéaliste et beaucoup moins matérialiste qu'on le pensait ?À coup sûr, le capital-confiance viendra consolider le capital-compétence d’une organisation qui roule et surfe sur les aléas du marché.

Il s’agit d’un processus d’amélioration continue. Il faudra continuellement vendre à ses clients internes autant les valeurs traditionnelles de base que les ‘’cutting-edge values’’ en vogue dans l’organisation ‘futuriste’ du millénium. Pourquoi pas le leadership positif, le management personnalisé, l’évaluation positive continue, le coaching mutuel à tous les niveaux, le coaching inverse et même le plaisir au travail ?Au lieu de résister au changement et se méfier de ces concepts et paradigmes émergents, il faut les considérer au même titre que les nouveaux softwares et cutting-edge-technology qui commencent à marquer la différence dans la vie de l’entreprise du 21ème siècle.

Si vous n’achetez pas ces nouveaux ‘logiciels’ et stratégies de marketing RH, vous êtes probablement en train de scier la branche sur laquelle vous êtes assis. C’est surtout vrai pour les organisations opérant dans les pays occidentaux, bientôt elles n’auront plus une part de marché significative. Il s’agit là, à l’évidence, des ingrédients d’un nouvel art de vivre ensemble pour grandir ensemble. Actuellement même les valeurs artistiques, ludiques et spirituelles doivent trouver leur place dans la vie de l’entreprise qui est de plus en plus considérée comme un milieu de vie sociale et de compétition joyeuse vers l’excellence. C’est toute une pédagogie, tout un marketing et toute une entreprise dans l’entreprise. Jean Marc Chaput, nous dit : «Vivre c’est ‘’vendre’’».

Auteur et libre penseur : Mustapha Sofia

dimanche 17 août 2014

LA VRAIE STRATEGIE EVACUEE PAR LA ‘PLANIFICATION STRATEGIQUE’

Malgré les principes phares établis par les grands chercheurs en management et les auteurs de renommée internationale et d'autorité incontestée, on observe un retour du balancier vers la planification dite stratégique, sous l'effet de la crise économique prolongée.

Avec son écrit « Grandeur et décadence de la planification stratégique » qui a soulevé la controverse depuis déjà longtemps, Henry Mintzberg de l'université de McGill a désarçonné ce paradigme qui soutient les vieilles pratiques de dirigisme et d'autoritarisme omniprésent. Un système contrôlant tout ce qu'il faut faire et comment le faire. Un système qui ne laissait pas une marge de manœuvre au niveau tactique ni même au niveau opérationnel de l’organisation. L’OST et le one best way’ de Taylor étaient le dogme. Tout était sous contrôle à l’époque. D'ailleurs même le marché était sous contrôle total pendant des décennies sous le protectionnisme douanier en vigueur.

Malgré les principes phares de ce grand précurseur, rares sont ceux qui ont allumé et compris que c’étaient là les seules conditions de réussite de la planification stratégique d'antan. Réussite forcée d'ailleurs sous l'emprise du dirigisme de style militaire. Aveuglément, on plonge à nouveau dans la planification 'stratégique' à cout terme, sans tenir compte des conditions actuelles du marché, ni des attentes de la génération Y, ni même des  avertissements et des restrictions adéquates à son utilisation selon le modèle de Mintzberg seulement comme plan-cadre nécessaire, mais toujours non suffisant. Un plan-cadre n’impose pas tout. Il laisse la marge de manœuvre nécessaire aux niveaux, tactiques et opérationnels.

Sous l'effet de la mondialisation et de la disparition du protectionnisme douanier, suivies de l'évolution rapide de nos sociétés, on assiste aujourd'hui au ridicule de la planification stratégique bureaucratique mis à nouveau en évidence par les chercheurs en management. Hélas, les conditions de crise économique prolongée ont entraîné un recul général sur les conditions de travail et les acquis sociaux. On assiste même à une nostalgie aux vieilles pratiques du dirigisme pur et dure. On remarque par exemple, que malgré le souci constant de l'attraction et de la rétention du personnel talentueux, les critères de sélection affichent très souvent la capacité de travailler sous pression à l'aise avec le stress, comme condition d'embauche. On dirait que ces employeurs recherchent surtout des masochistes prêts à se soumettre à la "torture morale" et au stress d'évaluation négative continue. Drôle de revirement ! Mais, « prudence oblige et crise justifie ». En dépit de toutes les normes du travail, on fait fi et sans vergogne !

On ne cesse de demander toujours plus avec encore moins de temps et de ressources. Brûler la chandelle des deux bords est devenu la norme! Ça passe ou ça casse. La pièce de rechange abonde sur le marché ! C'est évidemment une logique d'opportunistes spéculateurs, obsédés du profit immédiat (Krima-Atos) à l’encontre même du noble sens de l’Oikos-Nomia à la base du modèle d’omo economicus. Ça passe bien en douceur en déguisant l’économie en science exacte et en masquant le visage des plus séduisantes politiques de responsabilité sociétale de l'organisation. Quelle fraude ! Dans ces conditions tout devient précaire et même l’embauche des gestionnaires est devenue le plus souvent à forfait ou contrat court terme avec 'probabilité' de renouvellement. On veut tout et on ne s’engage à rien. Piètre stratégie et vice à la mode. Où sommes-nous de la sagesse qui dit : « la société  fonctionnera de façon idéale lorsque les règles qui président à la vie familiale seront élargies à la vie sociale » ? Confucius en est l’auteur, mais Aristote a également rêvé d’étendre la bienveillance à toute la vie sociale pour nous sortir de la barbarie ! Où en sommes-nous ?

La planification stratégique reprend son siège d'autorité,soutenue par la montée en puissance des pratiques évaluatives de rendement et de performance à tout prix. Tout le monde se targue de stratégie et d'objectifs stratégiques, à en croire les vendeurs de chimères ! Il suffit des plus belles intentions formulées en politique « copier-coller » et des objectifs impressionnants pour que Don Quichotte s'érige en chevalier vainqueur. Celui qui se penche sérieusement sur leurs plans stratégiques ne trouvera que phraséologie pompeuse et alignement de chiffres sans pertinence soutenable. L'on se demande tout simplement « où est la stratégie là-dedans? Où sont le bon sens et la ligne d'intelligence pour satisfaire la clientèle et surpasser la concurrence ? » On n'y trouve rien que du nuage ! À se demander parfois si les éléments essentiels de stratégie sont sciemment retirés,gardés au coffre secret. Il n'en est absolument rien ! Nuage et ensemble vide !

En effet, une planification qui ne tient pas les grandes décisions et ne démontre pas comment agir et par quels moyens n’est pas stratégique. Une planification qui n'établit pas les priorités et n’en justifie pas les charnières n'est même pas une planification stratégique. La vraie stratégie maximise la synergie du groupe afin de relever le défi principal et résorber la problématique fondamentale. Elle recèle en soi le bon sens et l'effet de surprise qui va désarçonner autant la pensée linéaire et simpliste que la pensée magique des décideurs auto confiants et aussi intuitifs que Pinocchio !

Après avoir étudié les grandes sagesses antiques pendant deux décennies, j'ai publié ma trilogie de sagesse pragmatique engagée dédiée aux entrepreneurs, aux dirigeants et aux chercheurs. Mes dernières études en management de l'éducation et en relations industrielles m'ont fait découvrir d’éminents maîtres penseurs qui pointent vers la sagesse pragmatique comme toile de fond et source essentielle de toute stratégie d'affaire et politique organisationnelle. J'ai donc compris le fond de la dimension combats et compétition dans ce monde d’affaires et de politiques ainsi que la pertinence vitale d'une stratégie digne du nom. C’est d'ailleurs ce qui légitime l'utilisation de ce terme hors du domaine militaire, surtout en situation de guerre économique continue.

En effet, c’est une question de vie ou de mort pour une organisation. Si on n’avait pas trouvé la stratégie adéquate, IBM serait effritée et mordu la poussière depuis 1993 et je dirais de même pour Apple, si ce n'était le retour de Steve Jobs et son intervention chirurgicale stratégique en 1995. J'ai compris que c'est tout à fait de combat où l'on ne joue pas avec les mots pour impressionner le monde. Les plus grandes compagnies au monde l'ont payé de leur peau. General Motors en est une qui est devenue une risée anecdotique devant Toyota. La vraie stratégie fait toute la différence.

Avec recul et en substance, la sagesse pragmatique engagée est toujours la quête et l'esprit même de toute organisation et entreprise humaine. Que ce soit au niveau stratégique, tactique ou opérationnel, elle est de mise pour assurer la réussite. Elle est comparable à un arbre dont le tronc représente le niveau stratégique, les branches représentent le niveau tactique et le feuillage représente le niveau opérationnel.

La bonne stratégie est nécessaire, mais non suffisante pour assurer le succès. Mais la mauvaise stratégie de façade entraîne tôt ou tard la faillite. Parce que sans tronc, le grand arbre s'écoulera et avec un tronc pourri la sève n'atteint pas les branches ni le feuillage. Cependant, la bonne stratégie n'est pas suffisante pour assurer le succès. Plusieurs stratèges chevronnés estiment qu'elle y contribue à environ 50 %. Le reste est assuré à 30 % par la tactique et à 20 % par l'opérationnel.

Le niveau opérationnel est perfectible moyennant formation continue et coaching, sinon le recrutement sur le marché de travail va y remédier. Le niveau tactique est aussi remplaçable, une branche à la fois si à l’évidence la tactique s'avère rigide, inadéquate ou corrompue. Tandis que le niveau stratégique de la haute direction, il est peu négociable, compte tenu de la concentration de pouvoirs et de secrets. Son adéquation et sa santé s'avèrent vitales dans la marche d’une organisation ou entreprise.

Dans certaines situations où le niveau opérationnel est bien rodé et la gestion rendue optimale, le niveau stratégique est à 100 % responsable de l'échec ou de la réussite. Car tout le fardeau retombe sur le tronc. Bien des situations de faillite de grandes entreprises démontrent que le fardeau de la preuve retombe essentiellement sur les hauts dirigeants et qu'il n'y a quasiment rien à reprocher aux cadres intermédiaires, ni aux gestionnaires Line, ni même aux collaborateurs si on veut être honnête.

Référence :Mon article s’aligne avec l’enseignement du Professor Richard Rumelt au Management Department du London School of Economics – avec son fameux livre:«Good strategy/Bad strategy » que je recommande vivement à tout praticien, étudiant ou penseur en management.